En action pour la justice sociale et climatique
Le 27 septembre, la ville de Québec a vibré au rythme des pas et des chants de la Marche pour le climat. De jeunes enfants aux aînés, des centaines de citoyens ont parcouru la distance entre le parc des Braves et l’Assemblée nationale du Québec. Sous les sourires et les mélodies des manifestants, un message clair s’est élevé : l’urgence d’agir face aux crises climatiques et sociales.
Parmi les effigies présentes, des groupes comme Mères au front, Québec Solidaire, la FIQ, Nature Québec, des étudiants universitaires et collégiaux, ainsi que des syndicats ont uni leurs voix. La musique du groupe Maracatu, le Mouvement Sors de ta bulle, et les revendications du Moooooooooovement végane ont marqué le ton de cette journée. La décroissance et la critique du capitalisme ont également trouvé leur place au cœur des discours.
Les manifestants ont exprimé une colère latente face à l’inaction gouvernementale, soulignant des problématiques bien ciblées comme l’usage excessif du plastique à usage unique, la consommation de viande, et l’absence de politiques efficaces pour lutter contre l’urgence climatique et les inégalités sociales. Des chansons résonnaient dans les rues : « Plus fort, plus fort, pour que personne ne nous ignore » et « Un pas en avant et trois pas en arrière, plan pathétique du Gouvernement ».
Des critiques à l’égard du gouvernement Legault
Les manifestants n’ont pas manqué de pointer du doigt le gouvernement Legault, notamment sur les projets comme Northvolt et la filière batterie qui, selon eux, ne garantissent pas de réelles réductions de GES. Ils ont également demandé à la ministre Geneviève Guilbault de livrer des projets de transport structurant, notamment celui du tramway à Québec, pour répondre aux enjeux climatiques.
Les femmes en première ligne
Un autre aspect essentiel de la marche a été la mise en lumière des impacts disproportionnés des crises climatiques sur les femmes. Celles-ci ont 14 fois plus de chances de mourir lors de catastrophes climatiques et supportent une charge plus lourde dans les solutions écologiques domestiques, comme le compostage ou l’achat responsable. Les risques d’épuisement sont réels pour ces femmes qui, souvent, doivent jongler avec des responsabilités domestiques accrues.
L’importance de projets de transport structurant a été soulignée, car ils faciliteraient les déplacements des femmes qui, bien souvent, multiplient les trajets du quotidien : de la garderie à l’école, en passant par l’épicerie ou le médecin. Des pistes cyclables sécurisées, bien éclairées et protégées des voitures, sont aussi des solutions nécessaires.
Une taxe, mais une justice sociale encore à conquérir
Les manifestants ont reconnu le courage politique du maire Marchand pour avoir augmenté la taxe d’immatriculation de 60 $, un geste perçu comme une victoire pour le transport collectif et l’environnement. Cependant, ils ont dénoncé une injustice : cette même taxe s’applique autant à un conducteur de pick-up qu’à une mère monoparentale vivant en périphérie, loin des transports collectifs, faute de logement abordable en ville.
Un appel anti-capitaliste
Le message anti-capitaliste a également été largement relayé lors des prises de parole. Le système économique actuel, qui privilégie le profit au détriment de l’environnement et des plus vulnérables, a été pointé du doigt. Les participants ont dénoncé des projets polluants comme le transport de conteneurs par QSL à Beauport, qui serait responsable d’une pollution accrue dans les quartiers comme Limoilou, toujours aux dépens des populations les plus précaires.
Un message d’espoir
Malgré ces constats alarmants, la marche s’est clôturée sur une note d’espoir. Les participants ont appelé à poursuivre la mobilisation, à maintenir la pression sur les décideurs politiques, et à croire en un avenir où justice sociale et climatique ne feront qu’un.
Pour conclure, quatre citations célèbres :
- « L’homme est le seul animal qui détruit son propre environnement » – Hubert Reeves
- « Nous sommes à un point de bascule où il est encore possible de changer notre trajectoire, mais il faut agir maintenant » – David Suzuki
- « L’humanité est en guerre contre la nature. C’est une bataille que nous ne pouvons pas gagner » – António Guterres
- « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » – Mahatma Gandhi
C’est en se mobilisant ensemble que nous pourrons créer un monde plus juste et durable, où chaque action comptera pour le bien commun.
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